Lire la vidéo

L’emploi après l’école – quelles perspectives pour les diplômés en architecture d’intérieur ?

archi d'inté taux d'insertion

Un secteur exigeant, mais porteur de sens

Si le secteur du bâtiment et de l’immobilier a traversé des turbulences récentes (ralentissement de la construction neuve, hausse du coût des matériaux, transformation des usages post-COVID), l’architecture d’intérieur tire son épingle du jeu grâce à sa capacité d’adaptation et à la diversification croissante de ses débouchés. 

En France, on estime à environ 12 000 le nombre d’architectes d’intérieur en activité, dont près de 70 % exercent en indépendants. Le marché global de l’aménagement intérieur (architecture d’intérieur, agencement, design d’espace) représente plus de 3,5 milliards d’euros en 2023, avec une croissance annuelle moyenne estimée entre 2 et 4 % (source : UNAID, Xerfi, BPI France). 

Plus de 55 % des projets confiés aujourd’hui à ces professionnels concernent la rénovation intérieure, un chiffre en hausse constante. L’habitat, l’hôtellerie, les commerces, les espaces de travail hybrides ou les lieux culturels repensent leurs usages — et appellent à de nouvelles compétences. 

Dans ce contexte, l’architecte d’intérieur devient un acteur clé de la transformation des espaces du quotidien, au croisement de la créativité, de la technique et de la maîtrise des usages. 

La formation proposée à l’ESMA s’inscrit pleinement dans cette dynamique : un enseignement mêlant exigence artistique, rigueur technique et préparation concrète à la réalité du terrain. 

 

 

Une formation professionnalisante tournée vers la conception concrète

Dès les premières années, les étudiants sont immergés dans une pédagogie active, entre projets de conception, ateliers collectifs et réflexions théoriques sur les usages de l’espace. L’apprentissage s’appuie sur l’expérimentation : volumes, lumière, circulation, matériaux, ergonomie — tout est mis en tension pour penser des lieux vivants, adaptés à leurs usagers. 

Les cinq années de formation permettent de développer progressivement les compétences artistiques, techniques et méthodologiques nécessaires à l’exercice du métier. La 4e et la 5e année, proposées dès 2025 en alternance ou en initial avec stages intensifs, renforcent ce lien avec la réalité professionnelle, avec une logique d’immersion progressive. 

La certification RNCP de niveau 7 (Bac +5) vient reconnaître officiellement cette montée en compétence, en valorisant un métier souvent à la frontière entre la création, l’ingénierie et le pilotage de projet. 

 

Un accompagnement individuel et technologique

L’ESMA met en place un suivi personnalisé tout au long du cursus : accompagnement pédagogique, construction du projet professionnel, développement de compétences transversales (communication, gestion du stress, autonomie). 

Ce suivi est complété par le dispositif Bloom, qui articule ateliers, mentoring, et simulations professionnelles pour permettre à chaque étudiant de se projeter dans la diversité des métiers de l’aménagement. 

 

Le LAB : un outil de plus pour penser autrement

Au-delà de l’acquisition de compétences techniques et créatives, l’ESMA encourage ses étudiants à devenir des professionnels curieux, engagés, capables de prendre du recul sur leur pratique et leur environnement. 

C’est dans cet esprit qu’ils peuvent bénéficier d’un outil supplémentaire : le LAB, un laboratoire de recherche initié par le réseau des Écoles Créatives (ESMA, ETPA, CinéCréatis, Pivaut, IFFDEC). 

Ce lieu d’émulation réunit enseignants, professionnels et chercheurs autour des grands enjeux contemporains : écologie, inclusion, innovation technologique. Fort de son ancrage dans les industries créatives, il propose aux étudiants des conférences, ateliers, et projets collaboratifs pour les aider à affûter leur regard, interroger les usages, et construire une pensée critique sur le monde qui les entoure. 

Une corde de plus à leur arc, en somme, pour accompagner leur développement personnel et nourrir leur capacité à faire des choix conscients, lucides et responsables dans leur futur parcours. 

 

Des débouchés multiples dans un champ professionnel élargi

Le métier d’architecte d’intérieur recouvre une large palette de fonctions, selon le type de structure, de client ou de secteur. 

Nos diplômés exercent dans : 

  • Cabinets d’architecture d’intérieur ou d’architecture globale ; 
  • Bureaux d’études techniques ou de maîtrise d’œuvre ; 
  • Agences de design, de retail, ou de scénographie ; 
  • Grandes enseignes (distribution, hôtellerie, immobilier…) ; 
  • Entreprises du secteur culturel ou événementiel. 

 

Métiers accessibles : 

  • Architecte d’intérieur 
  • Designer d’espace / Designer scénographe 
  • Chef de projet en aménagement intérieur 
  • Responsable bureau d’études 
  • Maître d’œuvre en architecture d’intérieur 
  • Chargé de projet retail, muséographie, hôtellerie, etc. 

 

Une partie des diplômés choisit également de s’installer en tant qu’indépendant ou libéral, souvent après quelques années d’expérience en agence. 

 

Des chiffres d’insertion solides, portés par une profession en mutation 

Année d’obtention de la certification  Nombre de certifiés  Taux d’insertion global à 6 mois (en %)  Taux d’insertion dans le métier visé à 6 mois (en %)  Taux d’insertion dans le métier visé à 2 ans (en %) 
2022  37  90  68  66 
2021  29  84  72  78 

 

Ces données traduisent une très bonne insertion générale, avec un taux proche ou supérieur à 90 %, et une professionnalisation progressive vers les métiers cibles. 

Les jeunes diplômés commencent parfois sur des postes de collaborateur ou assistant chef de projet, mais accèdent rapidement à des fonctions plus autonomes dès lors que leur portfolio et leur expérience s’étoffent. 

 

Conclusion : une profession transversale, au carrefour de la création et de l’usage 

En formant des architectes d’intérieur créatifs, techniques et réflexifs, l’ESMA prépare ses étudiants à évoluer dans un secteur complexe, mais profondément stimulant. 

À l’intersection de la ville, de l’habitat, du design, de la culture et de la technologie, ce métier répond à des attentes de plus en plus fortes en matière de qualité de vie, de transition écologique, et de valeur d’usage. 


Découvrir toutes les actualités

Découvrir