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- Promotion 2016
- Formation Jeu Vidéo
- Travaille actuellement chez Novaquark
- poste Senior World Artist
- lieu Montréal
Composer des mondes et raconter autrement : Attiré très tôt par les univers visuels, Alexandre Drouin découvre l’ESMA à 15 ans en visionnant des courts-métrages. S’il se dirige d’abord vers le cinéma d’animation, il trouve finalement sa place dans le jeu vidéo, un domaine plus ouvert, interactif, où la narration s’écrit dans l’espace.
Aujourd’hui, il est Senior World Builder chez Novaquark à Tarbes, où il participe à la création d’environnements immersifs et stylisés.
Il nous partage un retour d’expérience sans filtre : ses débuts, ses erreurs formatrices, son ambition de créer un jeu indépendant, et les conseils qu’il aurait aimé recevoir en entrant à l’école.
Découvrez son retour d’expérience en vidéo :
Ton poste actuel, en quelques mots ?
Je suis sorti de l’ESMA en 2026, et aujourd’hui je travaille chez Novaquark à Montréal en tant que senior world artist. Mon rôle, c’est de modéliser et mettre en place des décors pour le jeu.
Concrètement, j’interprète les intentions de la direction artistique pour les retranscrire dans les environnements. Je modélise les éléments clés d’une scène, je crée les textures… C’est un peu comme un peintre en 3D : on compose une image, mais dans l’espace.
Comme c’est un jeu en trois dimensions, on ne peut pas tout prévoir, mais on essaie d’anticiper les endroits où le joueur va passer, et de créer des « vistas », des points de vue forts, qui permettent de comprendre tout l’environnement d’un coup d’œil.

Pourquoi avoir choisi le jeu vidéo ?
Je trouve qu’on a une vraie relation avec les joueurs. Ce sont des gens qui interagissent directement avec ce qu’on crée. En tant que créateur, c’est très motivant. On peut leur raconter des choses à travers ce qu’on construit. Cette relation-là, presque un dialogue, est très forte dans le jeu vidéo.
Comment as-tu découvert l’ESMA ?
À 15 ans, je suis tombé sur les courts-métrages de l’ESMA et je les ai trouvés incroyables. Je voulais faire du cinéma d’animation à l’époque. Après mon bac, je suis entré en prépa à l’ESMA, et on m’a ensuite redirigé vers le cursus jeu vidéo, qui correspondait mieux à mon profil.
Qu’est-ce que la formation en jeu vidéo t’a apporté ?
Beaucoup. La qualité de l’enseignement, déjà : on avait des profs encore en poste dans le secteur, donc très connectés à la réalité du métier. Ils nous ont appris comment fonctionne une production, comment les équipes sont organisées.
Ça m’a aussi permis de confirmer que c’était le métier que je voulais faire. On a touché à plein de domaines, y compris la programmation – et ça, mine de rien, c’est très utile aujourd’hui. Je peux intervenir sur d’autres aspects du jeu si besoin, et les studios aiment ça.
Une matière que j’ai particulièrement aimée, c’était la narration. Les cours étaient très riches. Dans le jeu vidéo, la narration est moins linéaire que dans le cinéma, il y a beaucoup d’interactions à prendre en compte. Mais avec quelques astuces, on arrive à transmettre des émotions, à aller chercher quelque chose chez les joueurs.
Comment s’est passée ta sortie de l’école ?
J’ai mis six mois à décrocher mon premier job, et ça a été une super expérience. J’ai commencé chez FarSky Interactive. C’était fou. J’ai fait plein d’erreurs – que je ne referais plus aujourd’hui – mais j’ai énormément appris. Et voir des streamers jouer au jeu sur lequel j’avais bossé… c’était vraiment une sensation dingue.
Le projet dont tu es le plus fier ?
C’est mon tout premier jeu : Free One. C’est un jeu de grappin, avec un personnage enfermé sur une île qui doit en sortir. C’était un petit projet, mais il compte beaucoup pour moi.


Et aujourd’hui, tu travailles sur un projet perso ?
Oui. Ça fait quatre ans que je développe un jeu d’horreur narratif, à côté de mon boulot. Tout est orienté autour de la lumière. En termes d’environnement, c’est passionnant à travailler. Mon objectif, ce serait qu’il ait un petit succès, et que je puisse créer mon propre studio derrière. Pour continuer à faire les projets que j’aime.
Un conseil à donner aux futurs étudiants ?
Accrochez-vous. Il faut être vraiment motivé, mettre son ego de côté et rester curieux. La curiosité, ça ouvre plein de portes.
N’hésitez pas à aller parler aux professionnels du secteur. Beaucoup sont accessibles et contents de parler de leur métier.
Et enfin, l’ESMA m’a offert une super formation, autant sur le plan humain que professionnel. C’est un métier exigeant, mais il peut rendre très heureux.
Moi, en tout cas, je le suis !
Un grand merci à Alexandre Drouin pour nous avoir partagé son parcours, et nous avoir offert un regard précieux sur son expérience au sein de l’ESMA. Nous lui souhaitons une belle réussite pour la suite de sa carrière et de ses projets !