
- Date de publication 12.02.2025
- theme Film 3D de la semaine
- Formation Cinéma d’Animation 3D et Effets Spéciaux
Dans une ville figée par l’hiver et la pénombre, un jeune garçon tente de survivre au froid mordant. Cold Blood, court-métrage réalisé par les étudiants de dernière année en Cinéma d’Animation 3D et Effets Spéciaux de l’ESMA, est un projet ambitieux qui a représenté un double défi : la création d’un univers aussi immersif qu’inquiétant et une direction artistique audacieuse. Retour sur ce projet marquant de la promotion 2024.

Un décor fascinant : le Londres victorien revisité
L’histoire de Cold Blood prend place dans une ville qui évoque le Londres victorien, un lieu sombre et glacé où la neige ne cesse de tomber. Au cœur de cette cité impitoyable, un enfant nommé Oliver tente de survivre aux rigueurs du froid et de la misère. Lorsqu’il découvre enfin une échappatoire, il se retrouve entraîné dans les mystères de la ville… mais sa quête de survie pourrait bien le mener vers de nouveaux périls.


Créer un tel décor ne se limitait pas à une simple reproduction visuelle d’une époque. Pour l’équipe d’étudiants, il s’agissait d’inventer un monde entier avec ses propres règles. Comment les habitants survivent-ils à ce climat hostile ? Quelles sont leurs routines quotidiennes dans cette ville plongée dans un hiver éternel ? Ces questions ont guidé l’équipe tout au long du processus de création, leur permettant d’imaginer un environnement cohérent et vivant.

Un univers qui suit ses propres règles
L’un des aspects les plus passionnants du projet a été l’élaboration de cet univers unique. Plus qu’un simple décor, la ville de Cold Blood devait posséder une logique interne propre, influençant la manière dont ses habitants interagissent et évoluent. L’équipe a ainsi consacré beaucoup de temps à concevoir les détails de ce monde figé dans la glace : les moyens de subsistance des citoyens, leurs habitudes, leur adaptation aux conditions climatiques extrêmes.
Cette réflexion approfondie a permis d’apporter un niveau de réalisme et d’immersion impressionnant, renforçant l’impact émotionnel de l’histoire d’Oliver. Chaque bâtiment, chaque ruelle et chaque objet a été pensé pour enrichir la narration et donner une profondeur supplémentaire au récit.

Un défi technique et artistique : l’effet peinture
Au-delà de la construction de cet univers, Cold Blood s’est distingué par son ambition artistique. L’équipe a choisi d’adopter un rendu visuel inspiré de la peinture, un choix esthétique audacieux qui a nécessité un travail minutieux sur l’apparence des textures, l’éclairage et le compositing.
L’un des défis majeurs a été de trouver le bon équilibre entre cet effet pictural et la lisibilité des scènes. Comment préserver une esthétique de peinture tout en garantissant une bonne compréhension des actions et des émotions des personnages ? L’équipe a dû expérimenter, ajuster et affiner sans relâche chaque plan pour obtenir un rendu à la fois artistique et narratif.

Grâce à un travail acharné et une véritable recherche esthétique, les étudiants ont réussi à atteindre leur vision, offrant un film visuellement captivant où chaque image semble être une toile vivante.

Une équipe talentueuse et un projet abouti
La réussite de Cold Blood repose avant tout sur le talent et la détermination de ses créateurs. Félicitations à Elisa Belmonte, Léna Boëdec, Grégoire Casella, Estelle Do Huu Tin, Capucine Fortunier, Mariachiara Palumbo, Iris Rozsnyo et Axel Vachetta, qui ont su relever ces défis avec brio et donner vie à un univers fascinant.
À travers ce film, ces étudiants de l’ESMA ont non seulement démontré leur maîtrise technique et artistique, mais aussi leur capacité à raconter une histoire forte et immersive.