As the Sun Goes Down : un conte poétique sur la peur du noir

Un voyage initiatique entre peur et émerveillement

As the Sun Goes Down raconte l’histoire de Raff, un jeune lapin terrifié par l’obscurité. Pour se rassurer, il collecte chaque jour des lucioles qu’il garde comme veilleuses dans son terrier. Mais une nuit, une chauve-souris lui vole ses précieuses lumières, le forçant à affronter sa plus grande crainte. Perdu dans l’obscurité, il tente de retrouver ses lucioles et fait une rencontre inattendue avec une créature mystérieuse qui transforme ces petites lueurs en étoiles. Peu à peu, Raff apprend à accepter la nuit et à découvrir sa beauté cachée.

Une allégorie de la nuit pour toucher petits et grands

Pour renforcer l’impact des émotions sur le public, les réalisateurs ont choisi d’incarner la nuit sous la forme d’un personnage allégorique. Cette présence mystérieuse, qui place les lucioles dans le ciel pour former les étoiles, permet d’offrir une vision poétique de l’obscurité et de son rôle bienveillant. L’histoire est conçue pour éveiller la nostalgie de l’enfance chez les spectateurs adultes, tout en offrant aux plus jeunes une expérience éducative sur la gestion de leurs peurs. Entre attachement, frayeur, émerveillement et espoir, le film guide chacun dans un voyage émotionnel profond.

Une esthétique minimaliste et immersive

L’un des défis majeurs de la production a été d’adapter les logiciels 3D à la vision artistique du film. Conçus pour reproduire des mondes réalistes avec des perspectives rigoureuses, ces outils ne correspondaient pas à l’approche souhaitée. Les étudiants ont donc dû ‘’casser les codes’’ pour obtenir un rendu plus illustratif et organique. La perspective a été volontairement déformée, les formes simplifiées et la lumière traitée de manière picturale pour accentuer l’aspect poétique du récit.

La simplicité de l’histoire a orienté l’esthétique du film vers une approche épurée. Les étudiants ont délibérément choisi de limiter les détails visuels pour laisser place à l’émotion pure. Le film joue sur les contrastes entre la lumière et l’ombre, utilisant la clarté des lucioles comme un fil conducteur à travers l’obscurité. Ce choix artistique renforce l’impact du récit, immergeant le spectateur dans les sensations de Raff.

Un projet de fin d’études porteur de leçons humaines

Au-delà de la maîtrise technique, la réalisation d’As the Sun Goes Down a été une véritable expérience humaine pour les étudiants. Travailler en groupe sur un projet d’une telle ambition leur a appris à collaborer, à prendre du recul sur leurs idées et parfois à mettre leur ego de côté pour servir l’objectif commun. Cette synergie a permis d’amener le projet à son aboutissement avec une cohérence artistique remarquable.

Une équipe à féliciter

Ce film n’aurait pas vu le jour sans le talent et l’engagement de Laurine Bocquet, Ilona Caucal, Inès Fechner, Jahnice Laurent, Sarah Robert, Emma Roussel et Kevin Vandenbeuck. Leur travail minutieux et leur vision artistique ont donné naissance à une œuvre sensible et immersive, un hommage à la poésie visuelle et à la magie de la nuit. Bravo à toute l’équipe pour cette réussite !

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