
- Date de publication 19.02.2025
- theme Film 3D de la semaine
- Formation Cinéma d’Animation 3D et Effets Spéciaux
A Furry Escape, c’est une comédie au concept aussi original qu'haletant. Ce court-métrage, réalisé par nos étudiants en dernière année de Cinéma d'animation 3D et effets spéciaux (promo 2024) s'adresse à un large public, avec un humour simple et accessible, tout en relevant de nombreux défis techniques et artistiques.
Un duo d’écureuils en pleine cavale
L’histoire se déroule dans une petite ville du Canada, où Spot et Karl, deux écureuils insouciants, se réveillent dans un lieu bien différent de leur habitat naturel : une boutique de fourrure. Leur arbre, déplacé pour devenir une décoration de Noël, leur a valu cette situation cauchemardesque.
Désespérés, ils enchaînent les tentatives pour s’échapper, toutes plus ratées les unes que les autres, menant à une explosion dans les toilettes et à une désopilante course-poursuite avec la gérante du magasin. Malentendus et catastrophes s’accumulent dans ce film aux accents burlesques, où chaque situation devient plus absurde que la précédente.

Des inspirations variées pour une comédie dynamique
« A Furry Escape » s’inspire de figures emblématiques de l’animation comique. « Notre film repose sur un humour simple mettant en scène des personnages pas très malins, évoluant dans un environnement extrêmement hostile pour eux. » expliquent les réalisateurs.
On retrouve ainsi l’influence de Scrat de « L’Âge de Glace » ou encore du film « Les Bad Guys » dans le comique de situation et l’exagération des réactions des personnages.


L’environnement de la boutique de taxidermie, peuplé d’animaux empaillés, a été pensé comme un décor idéal pour le déploiement d’un humour noir, exploité à travers des détails loufoques et des interactions absurdes.
Sur le plan visuel, les étudiants ont conçu un univers menaçant où les éléments fabriqués par l’homme, aux formes pointues et rigides, contrastent avec les personnages aux formes rondes et expressives, rappelant l’esthétique de « Klaus ».


Des défis techniques à relever
Réaliser « A Furry Escape » a été un véritable challenge pour les étudiants. Le film met en scène une multitude d’animaux, dont les deux héros écureuils, une grand-mère aux cheveux volumineux, et près d’une vingtaine d’animaux empaillés. « Nos groom artistes ont eu de quoi faire ! » racontent-ils. La création de ces personnages a demandé une grande rigueur, depuis la sculpture numérique jusqu’à l’application de textures réalistes.
La conception du décor unique de la boutique a également représenté un travail colossal en modélisation et en texturing. Chaque détail devait être pensé pour enrichir l’histoire tout en respectant une organisation stricte de la production.

L’animation a été un autre grand défi : « Afin d’atteindre notre style cartoon, beaucoup de recherches ont été nécessaires pour établir une recette très précise. » Pour obtenir des mouvements exagérés et dynamiques, il a fallu développer des rigs robustes, capables de supporter d’importantes déformations.
Enfin, l’écriture du film a demandé un travail d’équipe intense. « Dans une équipe de huit personnes, nous avons tous un humour différent, et toutes les blagues ne font pas rire tout le monde », confient-ils. Trouver le bon équilibre comique a été une étape cruciale, qui a renforcé leur cohésion.

Une réussite collective à saluer
« A Furry Escape » est l’aboutissement du talent et du travail de Lorenza Marnier, Ladislaja Seyffertitz, Gabriel Bernard, Guillaume Raynaud, Gaël Tessier, Thomas Briand, Léon Griffond-Boitier et Faisal Asghar. L’équipe a su surmonter les défis techniques et narratifs pour donner vie à une comédie animée inventive et rythmée.
Félicitations à eux pour cette création qui promet de faire sourire un large public tout en mettant en lumière leur maîtrise des nombreux aspects de la production d’un film d’animation !
